Relations internationales

L’étude des relations internationales et des institutions internationales explore les interactions entre les États, les organisations internationales et les autres acteurs du système international. Il convient d’étudier dans ce cadre les principes fondamentaux et grandes théories des relations internationales, ainsi que l'évolution des institutions internationales. Ce chapitre permet de com-prendre les mécanismes de coopération entre États, de prise de décision et de résolution des conflits. Il met également l’accent sur les défis contemporains comme le changement climatique, les crises humanitaires et la sécurité internationale. L'objectif est de fournir les outils nécessaires pour analyser l'ordre mondial et ses institutions.

La mondialisation a-t-elle bouleversé les paradigmes classiques des relations internationales ? (dissertation)

« C’est l’idée même d’alliance qui est remise en cause dans la nouvelle réalité du monde, en tout cas dans sa facture classique, celle d’une coalition durable et structurée telle qu’issue du temps bipolaire. ». Cette formule du politologue Bertrand Badie, issue d’un entretien donné au Monde en 2021, illustre les changements profonds dans la nature des relations internationales contemporaines. Le phénomène de mondialisation, par sa portée globale, économique, technologique et culturelle, à laquelle font face les mouvements isolationnistes et nationalistes, semble remettre en cause les fondements traditionnels de la discipline, autrefois centrée sur l’État, la souveraineté, les alliances entre États et la puissance militaire.

Le rôle des organisations internationales dans la régulation des relations internationales (dissertation)

« Il n’y a pas de souveraineté. Il n’y a que des doctrines de la souveraineté, dont le contenu et la fonction varient selon les systèmes juridiques dans lesquels elles sont nées. » Cette formule du juriste Michel Troper invite à repenser la souveraineté non comme une réalité figée, mais comme une construction évolutive, contextuelle et relative. Dans un monde marqué par la mondialisation, l’interdépendance croissante et la multiplication des enjeux transnationaux, cette conception devient particulièrement pertinente. Les organisations internationales, créées par les États mais dotées de mécanismes propres, participent désormais activement à la régulation des relations internationales. Leur rôle croissant interroge la place réelle de la souveraineté étatique dans un ordre juridique international en constante mutation.

Les entreprises multinationales : nouveaux acteurs des relations internationales ? (dissertation)

Pour le journaliste et économiste français Christian Chavagneux, dans son article Les multinationales définissent-elles les règles de la mondialisation ?, le constat est clair : « Les firmes multinationales jouent un rôle politique majeur dans la définition des règles du jeu de la mondialisation. ». Toutefois, selon lui deux visions peuvent s’opposer. Il est possible de considérer d’une part que si les entreprises sont des acteurs importants de la mondialisation, celles-ci restent assujetties au pouvoir étatique. D’autre part, il est possible d’admettre que si les États sont bien des acteurs structurants de relations internationales, ceux-ci doivent composer et négocier avec une nouvelle réalité économique au sein de laquelle ces grandes entreprises montent en puissance. Ainsi qu’il sera vu au sein de la présente dissertation, la place des entreprises multinationales dans la mondialisation est importante mais leur relation avec les États et leur rôle réel reste complexe et dicté tant par leur importance économique, dépassant souvent celle des États, et le poids de leur lobbying que par les alternances politiques et la volonté souveraine des États. 

Le changement climatique : un défi majeur pour la coopération internationale ? (dissertation)

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. […] La terre et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables. » prévenait déjà Jacques Chirac en 2002 dans une allocution restée célèbre lors du IVe Sommet de la Terre à Johannesburg. Déjà, il y a près de 25 ans, l’urgence climatique poussait les États à se réunir pour lutter contre ses effets dévastateurs. Par cette citation marquante, Jacques Chirac souhaite montrer la responsabilité collective des États tant dans les changements climatiques que dans les réponses à y apporter et le rejet d’un traitement unilatéral et individuel de ce problème planétaire. Par cette phrase, il interroge la capacité des États à dépasser leurs intérêts nationaux pour construire une coopération internationale efficace et équitable.