Il n’y pas, dit-on souvent, de grande démocratie sans alternance politique. La démocratie, c’est étymologiquement l’expression du pouvoir du peuple, celui de choisir son titulaire, mais aussi celui de choisir une orientation politique.

A l’origine, dans les cités grecques, la démocratie était restreinte. Seuls étaient électeurs les Grecs eux-mêmes, mais libres. Les esclaves n’avaient pas la possibilité de s’exprimer. Les femmes aussi étaient exclues des affaires publiques, tout comme les mineurs et autres aliénés. Mais, il ne s’agissait pas de voter car la détermination du titulaire du pouvoir se faisait par tirage au sort dans le cadre de la démocratie directe.

Aujourd’hui, dans le cadre de la démocratie représentative, faire partie de la Cité, prendre part aux délibérations des affaires publiques et, somme toute, voter est l’affaire du citoyen national. Le cens n’existe plus et les femmes ont intégré le jeu démocratique. Les aliénés et mineurs en sont exclus. Il en va encore de même des étrangers sauf étrangers communautaires, mais jusqu’à quand ?

Les acteurs de la votation déterminés, il convient de comprendre la réalité du phénomène qu’est l’alternance politique à l’heure de la victoire planétaire ou presque de la démocratie, de la « désidéologisation », de la globalisation, bref de la perte de repères du citoyen dans un monde internationalisé. Quel sens a encore le vote ? Quelle importance revêt l’expression de celui-ci et surtout quel choix opportun opérer ?

Cela pose la question de la réalité et de la nécessité de l’alternance politique, car si celle-ci est traditionnellement l’expression du souverain à travers l’affirmation d’une orientation politique, confirmant ainsi une réalité tangible pour le citoyen (I), elle semble peu à peu se déliter dans un monde global où la fin des idéologies constitue un bouleversement profond des habitudes démocratiques qui souligne davantage encore son absolue nécessité (II).

  • I - L’alternance politique : l’expression souveraine d’une réalité traditionnelle pour le citoyen
    • A - L’alternance politique, l’expression du souverain
    • B - L’alternance politique, l’affirmation d’un choix politique
  • II - L’alternance : une indispensable réalité politique
    • A - La globalisation, facteur de diminution de l’alternance politique
    • B - La nécessité de l’alternance politique apparemment laminée par la fin des idéologies

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