La Cinquième République suscite depuis ses origines de nombreux débats relatifs à la nature du régime. Présidentiel ? Parlementaire dualiste ? Ou moniste ? Consulaire ? Mi-parlementaire mi-présidentiel ? Les qualificatifs prolifèrent à foison selon les spécialistes et bien malin celui pouvant apporter une réponse claire et définitive, tant ce système institutionnel s’avère à la fois riche et complexe.
Qualifier le régime en le classifiant signifie, pour l’essentiel, opérer le traçage d’une ligne de répartition des compétences marquant la détention du pouvoir. C’est tout l’enjeu des lignes suivantes : qui détient véritablement le pouvoir ?
La Cinquième République, à la suite de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, demeure une république dont les fondements sont en majorité parlementaires (I) ainsi que les origines du régime comme les principes qui le sous-tendent le démontrent. Néanmoins, l’empreinte présidentielle est bien réelle (II) tant par la somme des prérogatives confiées au président de la République que par le renouveau de la fonction opéré depuis une vingtaine d’années.
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I - Une république aux fondements parlementaires
- A - Une république conçue à ses origines comme parlementaire
- B - L’orientation parlementaire, soubassement du régime
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II - Une empreinte présidentielle propice à un régime mixte
- A - La marque présidentielle
- B - Un renouveau institutionnel, empreinte d’une présidentialisation d’un régime mixte