Un président responsable dans une démocratie irréprochable : voilà le rêve de chacun dans une Cinquième République dont on peine, bien souvent, à déterminer les contours tant les rapports entre les différents organes semblent, parfois, obscurs. Il semble qu’en la matière, la France vient de loin et a encore de réels efforts à fournir.

Ainsi, parler d’un président responsable, en premier lieu, c’est signifier la juste place qui est celle du président de la République dans ce régime, à savoir la Première. Placé de la sorte au centre du jeu institutionnel, le président, d’une manière ou d’une autre, ne peut que voir sa responsabilité croître et le mot « responsabilité » est doté d’une polysémie qu’il convient de souligner.

Etre responsable pour le président de la République, c’est d’abord être responsable politiquement (I), avec certes un système institutionnel qui fait de lui un président initialement irresponsable politiquement, mais qui, par la force des événements et des évolutions constitutionnelles, le devient nécessairement. Etre responsable, c’est aussi l’être pénalement (II), avec un système qui, pour avoir aussi initialement prévu une irresponsabilité pénale, tend vers une responsabilisation indispensable, en la matière, du président de la République.

  • I - Une nécessaire responsabilité politique présidentielle
    • A - Une irresponsabilité politique initiale
    • B - L’inévitable responsabilité politique
  • II - L’indispensable responsabilité pénale du président de la République
    • A - L’irresponsabilité initiale du président de la République
    • B - La responsabilisation progressive du président de la République

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