Les systèmes de protection sociale, en tant qu’organisations structurées et institutionnalisées, ne se sont développés que tardivement. Fruits d’histoires sociales et de contextes d’application différents, l’ensemble de ces systèmes sont, toutefois, construits autour de deux grands archétypes.

Le premier est le modèle bismarckien. Développé à la fin du XIX° siècle en Allemagne, ce modèle renvoie à des modes de prise en charge privilégiant la logique assurantielle : en d’autres termes, les prestations sont versées aux individus qui ont cotisés dans le cadre de leur activité professionnelle.

Le second est le modèle beveridgien. Dans ce système, construit au tournant de la Seconde Guerre mondiale, c’est l’appartenance à la communauté nationale qui ouvre un droit aux prestations aux citoyens en leur qualité de membre de cette communauté, indépendamment de leur statut professionnel. Il s’agit, donc, d’un système fondé sur une logique assistancielle.

La France, quant à elle, a, longtemps, privilégié le modèle bismarckien. Mais, différentes réformes ont fait évolué cette approche, de sorte qu’aujourd’hui le système de protection sociale français emprunte tantôt à l’un, tantôt à l’autre de ces modèles.

Il convient, donc, d’étudier, dans une première partie, les deux modèles de protection sociale (I) et d’analyser, dans une seconde partie, le modèle français (II).

  • I – Les deux modèles de protection sociale
    • A – Le modèle bismarckien
    • B – Le modèle beveridgien
  • II – Le modèle français : un système mixte

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